Simplifier pour avancer : comment nous appliquons l’esprit du Règlement « Omnibus »

La durabilité entre dans une nouvelle phase. Après des années de directives, de rapports et de normes, l’Europe a compris que le simple fait de rapporter ne suffit pas — ce qui compte, c’est de transformer. Avec l’adoption du « Règlement Omnibus », la Commission européenne franchit une étape décisive : simplifier la manière dont les entreprises rendent compte de leur performance environnementale, sociale et de gouvernance pour que la durabilité retrouve le sens qu’elle n’aurait jamais dû perdre : l’action.
Une durabilité bien gérée ne réduit pas seulement les coûts ou les émissions — elle ouvre aussi des portes.
Ce règlement n’a pas été conçu pour réduire l’ambition, mais pour lui redonner de la cohérence. Ces dernières années, la directive CSRD et les normes européennes de reporting de durabilité (ESRS) ont relevé la barre pour les rapports d’entreprise, mais elles ont aussi imposé une charge disproportionnée à de nombreuses PME. Il ne s’agissait plus seulement de collecter des informations : la CSRD exigeait que les entreprises mesurent des dizaines d’indicateurs environnementaux, sociaux et de gouvernance avec le même niveau de détail que les grandes sociétés. Pour une PME industrielle, cela signifiait mobiliser des ressources humaines et financières dont elle ne dispose peut-être pas, mettre en place des systèmes de gestion complexes, investir dans des outils numériques de suivi et former le personnel à des méthodologies jusqu’alors réservées aux grandes multinationales de l’ESG. Concrètement, la durabilité commençait à ressembler davantage à un exercice bureaucratique qu’à un processus d’amélioration, détournant l’attention de l’objectif réel : réduire les impacts et créer de la valeur.

Le règlement Omnibus, approuvé en 2025, vise à corriger cette trajectoire. Son objectif est de simplifier les charges administratives et de se concentrer sur les indicateurs matériels : ceux qui reflètent véritablement l’impact d’une organisation sur son environnement. C’est fondamentalement la même approche qui guide notre évolution : des données qui inspirent des décisions, des mesures qui déclenchent des changements, une durabilité qui se traduit par l’action.
Mesurer ce qui compte — et agir sur ce qui peut être mesuré
Chez Genesal Energy, nous avons toujours compris la durabilité comme un outil d’innovation et d’amélioration, et non comme une simple obligation de reporting. C’est pourquoi, bien avant l’entrée en vigueur du règlement Omnibus, nous travaillions déjà selon les principes qu’il promeut : donner la priorité à ce qui est pertinent, réduire la complexité et concentrer la gestion sur des résultats tangibles.
Le nouveau cadre européen renforce particulièrement trois axes clés — ceux qui concentre la majorité des évolutions introduites par le règlement Omnibus :
- E1 : Changement climatique. Exigences mises à jour pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre, améliorer l’efficacité énergétique et avancer vers une véritable transition vers des énergies propres.
- E5 : Ressources et circularité. Indicateurs simplifiés avec un accent renforcé sur l’usage responsable des matériaux, la réduction des déchets et l’adoption des principes de l’économie circulaire.
- S1 : Personnes et chaîne de valeur. Aspects sociaux renforcés : formation, santé et sécurité au travail, gestion éthique tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
E1. Changement climatique : plus d’efficacité énergétique, un impact réduit
Notre engagement en matière d’action climatique se traduit dans notre gestion de l’énergie. Sur notre site à Bergondo (A Coruña), nous avons développé un modèle intégrant les sources renouvelables, le stockage intelligent et l’optimisation de la consommation.

Les façades et toitures photovoltaïques de nos usines B27 et B28 produisent une partie de l’électricité que nous consommons. Grâce à OGGY, notre système de gestion et de stockage de l’énergie, nous pouvons surveiller en temps réel la production, la consommation et le flux d’énergie. Son algorithme décide de façon automatique s’il faut autoconsommer, stocker ou injecter l’énergie dans le réseau — optimisant chaque kilowatt utilisé.
Les résultats sont tangibles :
- Nous avons réduit notre consommation énergétique annuelle de 27 %.
- Nous avons amélioré la catégorie d’efficacité énergétique de E à B.
- Nous évitons plus de 23 tonnes de CO₂ par an.
Ces chiffres sont plus que de simples indicateurs : ce sont la preuve que la durabilité est aussi une question d’ingénierie. Notre complexe industriel fonctionne désormais comme une petite micro-grille : un écosystème énergétique capable de produire, stocker et gérer sa propre électricité efficacement et de manière autonome.
E5. Ressources et circularité : penser le cycle complet
Dans ce nouveau contexte européen, la gestion responsable des ressources est plus pertinente que jamais — et chez Genesal Energy, c’est un travail que nous menions depuis longtemps. L’usage efficace des matériaux, la réduction des déchets, l’intégration des critères de l’économie circulaire sont au cœur de notre politique d’écoconception.
C’est pourquoi nous avons mis en place un système de gestion d’écoconception certifié ISO 14006, qui nous permet d’évaluer l’impact de chaque composant, matériau ou procédé de fabrication — et de redessiner là où il y a encore des marges d’amélioration.
Simplifier les charges administratives et de se concentrer sur les indicateurs matériels : ceux qui reflètent véritablement l’impact d’une organisation sur son environnement.
Ce travail a permis des progrès concrets :
- Remplacement de matériaux conventionnels par des matériaux recyclés ou recyclables – par exemple, des pièces métalliques substituées par des polymères recyclés fabriqués en impression 3D, réduisant les émissions liées au transport et à l’usinage.
- Intégration de fournisseurs locaux (km 0) pour réduire l’empreinte logistique.
- Suppression de procédés de soudage ou de peinture sur certains composants, réduisant les émissions et les déchets.
Grâce à ces actions, certains composants ont réduit leur empreinte carbone de plus de 80 % par rapport aux matériaux originaux.
Mais l’écoconception va au-delà de l’aspect technique — elle transforme aussi notre manière de communiquer. Nos produits écoconçus intègrent des données environnementales et des comparatifs qui permettent aux clients de comprendre les économies en émissions et matériaux par rapport aux modèles précédents. Cette transparence fait partie de notre engagement : fournir des données claires, utiles et vérifiables qui reflètent l’impact positif de chaque amélioration que nous réalisons.

S1. Personnes et savoir : apprendre pour transformer
La durabilité ne se limite pas à la technologie ou aux processus ; elle a aussi une dimension humaine essentielle au progrès. Chez Genesal Energy, nous comprenons que le savoir, la formation et la collaboration sociale sont des piliers fondamentaux pour bâtir une transition énergétique juste et durable — et nous canalisons cet engagement via la Fondation Genesal Energy.
Par l’intermédiaire de la Fondation, nous promouvons des projets éducatifs, sociaux et environnementaux qui reflètent notre conception de la durabilité comme un effort partagé entre l’entreprise et la société. Nous menons des actions de formation et de sensibilisation aux questions énergétiques et environnementales, soutenons des initiatives culturelles et sociales au sein de notre communauté locale et collaborons avec des organisations engagées dans un développement plus équilibré et durable.
L’usage efficace des matériaux, la réduction des déchets, l’intégration des critères de l’économie circulaire sont au cœur de notre politique d’écoconception.
Notre objectif est de créer un impact positif qui va au-delà de l’activité industrielle — contribuer au bien-être des personnes et au progrès de l’environnement dans lequel nous évoluons. Nous croyons que la durabilité commence à l’usine, mais qu’elle ne prend véritablement sens que lorsqu’elle est partagée — lorsque le savoir, la responsabilité et l’action sociale avancent ensemble.
De la mesure à l’action
Mesurer n’a de sens que si cela mène à l’action — et chez Genesal Energy, nous avons vécu ce principe depuis des années. Notre politique environnementale et nos systèmes de management — certifiés ISO 14001, ISO 14006, ISO 45001, ISO 9001 et UNE 166002 — nous permettent de transformer les indicateurs en décisions techniques et commerciales.

Nous mesurons nos émissions, nos consommations et nos déchets — mais ce qui importe le plus, c’est ce que nous faisons avec ces informations : nous choisissons des fournisseurs durables, redessinons des pièces, optimisons l’emballage, améliorons l’efficacité des essais et réduisons les impacts à chaque étape de la production. De notre expérience, la durabilité industrielle se gère avec la même rigueur que tout procédé d’ingénierie. Ce n’est pas une partie séparée de l’entreprise — c’est une façon de concevoir, fabriquer et opérer.
Le nouveau cadre européen renforce cette vision. Une durabilité bien gérée ne réduit pas seulement les coûts ou les émissions — elle ouvre aussi des portes. Elle nous permet d’accéder à des financements verts, de participer à des projets européens, d’être choisis par des clients qui valorisent la vision et l’engagement environnemental. La durabilité n’est plus une obligation ; c’est un sésame : la marque d’une entreprise qui innove, s’adapte et assume son rôle dans la transition énergétique avec cohérence et responsabilité.

C’est pourquoi nous continuons à agir selon un principe simple: moins de bureaucratie, plus d’innovation ; moins de papiers, plus d’énergie propre ; moins de bruit, plus de cohérence.
La transition énergétique de l’Europe se construira sur des données — mais avant tout, sur des exemples. Et le nôtre est celui d’une PME industrielle qui a décidé d’intégrer la durabilité dans son ADN : non comme un objectif lointain, mais comme une manière d’avancer chaque jour.








